Il y a très, très longtemps, dans la mythologie indienne, il n'y avait pas un seul soleil dans le ciel, mais sept soleils. À cette époque, le monde était partout enveloppé d'un soleil brûlant, la terre était fendue par la chaleur, les rivières s'étaient taries et les plantes étaient à l'agonie. Les animaux ne trouvaient ni de l'eau à boire, ni de lieu ombragé pour se réfugier, et ils étaient tous très malheureux.

Le dieu bienveillant, voyant le triste état de toutes les choses du monde, en fut très attristé. Il décida de sauver le monde et commença donc à réfléchir à un moyen. Il tenta de communiquer avec les soleils, espérant qu'ils puissent apparaître à tour de rôle. Mais les soleils étaient trop jeunes et trop capricieux pour écouter le dieu. Ils pensaient que leur lumière devait illuminer la terre en permanence.

Voyant que la persuasion était inutile, le dieu dut décider d'adopter des moyens plus radicaux. Il gravit la plus haute montagne et sortit son arc le plus puissant. Cet arc divin émettait une lumière mystérieuse, comme s'il contenait une force infinie. Le dieu sortit une flèche de son carquois, la plaça sur l'arc. Son regard devint extrêmement déterminé, car il savait qu'il avait la responsabilité de sauver le monde.

Le dieu tira fortement de l'arc, puis, avec un « sifflement », la flèche s'envola vers les soleils. Cette flèche, chargée de la puissance du dieu, était extrêmement rapide. Elle traversa le ciel, émettant une lumière éblouissante. Les soleils, voyant la flèche venir, furent terrifiés, mais il était déjà trop tard pour s'écarter. La flèche atteignit six des soleils, et ces six soleils perdirent instantanément leur lumière, puis s'éteignirent lentement, tombant du ciel comme des boules de feu éteintes.

Finalement, il ne resta plus qu'un seul soleil. Ce soleil, voyant le sort de ses frères, devint docile. Il se leva et se coucha régulièrement selon les instructions du dieu. Depuis lors, le monde n'était plus rôtit par le soleil brûlant, la terre reprit peu à peu son élan vital. Les rivières coulèrent à nouveau, les plantes recommencèrent à pousser vigoureusement et les animaux furent de nouveau joyeux. Le monde devint à nouveau beau et plein de vitalité.




